Jonas & Nils. Le mensonge est dangereux, le risque est de finir sois-même par y croire.

Je dois bien avouer que je ne sais pas si je serais incapable de ne plus lui mentir. C'est malheureusement devenu un mode de vie pour moi et à chaque fois que quelque chose me gêne ou que je n'ai pas envie de l'affronter, je peux pas m'empêcher de me dire que la meilleure solution est encore de mentir pour ne pas avoir à affronter les choses. Mais avec lui, j'ai pas envie de le faire. J'ai jamais pris de plaisir à devoir être obligé de mentir et encore moins en lui, parce que j'ai confiance en lui.

"Je... Je vois pas sur quoi je pourrais te mentir de plus... Tu sais tout de moi maintenant... Vraiment ! Enfin, je crois... Ok ok j'ai riens dis alors..."

Je me sens relativement vulnérable à l'idée qu'effectivement il sache tout de moi, de ne plus rien avoir à lui cacher et même de ne plus pouvoir. Parce que oui, il faut bien se l'avouer, je ne peux plus, je n'y arrive même plus. Même en essayant, je finis par tout lui dire malgré tout. Il finit par avoir bien trop de pouvoir sur moi, non, il en a toujours eut bien trop et ça c'est effrayant !

Je continu mes vas et viens, j'accélère mes mouvements et je joue même avec ma langue que je passe sur lui pour le rendre un peu plus fou. En réalité, je ne sais même pas vraiment ce que je fais, il y a encore quelques heures, je ne savais même pas que j'oserai le faire, que je serais capable de prendre l'initiative de le faire de moi-même, sans même qu'il ait besoin de le demander et encore pire, que j'apprécierai le faire. Car oui, même si ça me fais honte de l'admettre, j'apprécie assez l'effet que je peux lui faire lorsque je fais ça. Et sa prise qui s’intensifie sur mes cheveux, qu'il tire, me motive juste encore un peu plus à faire de mon mieux. Je tente tout, j'expérimente, je réagis à chacun de ses mouvements, de ses gémissements, ses cris, ses réactions, pour savoir ce que je dois faire. Et j'ai bien l'impression que je me débrouille plutôt bien. J'entends ses cris s'intensifier et le sens  accélérer lui même ses mouvements dans ma bouche. Je sens qu'il ne va plus tarder et je l'entend me prévenir, mais je continu encore un peu, poussant le bouchon un peu trop loin. Et il finit par venir, je n'ai pas le temps de retirer assez vite alors j'en avale un peu et en reçois surtout beaucoup sur moi. Je lève la tête vers le jet d'eau pour me rincer entièrement. Dire qu'à la base, j'étais venu ici pour me laver... Je me rince et secoue mes cheveux. Avant de reporter mon attention sur lui, qui vient de tomber à genoux, son visage se trouvant enfin en face du miens. Et comme je l'avais prédis, toute la confiance qui m'habitait pendant que je lui faisais ça, me quitte enfin et je me sens un peu con de ce que je viens de faire. Je reste dans la même position que lui et m'approche un peu avant de passer ma main dans ses cheveux pour les lui plaquer à l'arrière.

"ça... ça va ?"

Jonas & Nils. Le mensonge est dangereux, le risque est de finir sois-même par y croire.

Sur le coup, j'ai vraiment l'impression d'avoir fais une connerie, de me dire que j'aurai jamais du faire ça, que j'ai été trop loin. Sa réaction me perturbe tellement que ça me pousse juste plus à avoir honte de ce que j'ai fais, à le regretter. J'arrive pas toujours à le suivre, à comprendre ses réactions et là c'est le cas, je m'attendais vraiment pas à ce qu'il réagisse comme ça et je ne sais juste plus quoi faire. J'enlève mes mains de ses cheveux et les poses sur mes cuisses. Je continu de le regarder, bien que lui ne le fasse pas. Je remarque qu'il tremble et avance ma main vers lui pour la poser sur sa jambe, mais je me ravise au dernier moment. Je suis passé du stade où je ne pouvais même pas le lâcher et où je le touchais de la façon la plus intime qui soit, à ne même plus osais le toucher, du tout... C'est ridicule.  

Je me décide finalement, je m'installe plus confortablement dans la douche, du moins autant que l'endroit le permet et l'attrape délicatement par le bras pour l'attirer vers moi, en lui murmurant simplement de se laisser faire. Je le tire pour qu'il soit positionner entre mes jambes, son dos contre mon torse et pose ma tête sur son épaule en passant mes bras autour de lui.

"Si... ça me fait peur... Parce que moi aussi j'aime trop ça et j'ai juste peur de... de voir que tout s'arrête et de me retrouver seul sans toi... Enfin désolé, tu sais très bien ce que je pense de toi... Mais tu es aussi mon meilleur ami, t'es beaucoup trop de chose pour moi... Et ouais, j'ai peur ! Parce que je m'attache trop et je me dis que je peux juste souffrir... Mais à côté de ça, j'ai pas envie d'empêcher les choses, parce que j'aime juste...ça"

C'est vrai que Jonas est bien trop de choses pour moi. Qu'en le perdant, je perds pratiquement tout ce qui à de bien dans ma vie. Mon meilleur ami, le mec qui m'exaspère le plus sur cette terre et la personne à qui je tiens bien plus que comme un simple ami. J'ai pris la décision de prendre le risque que ça arrive, parce que je voulais connaître aussi ce que ça pourrait faire d'être un peu plus que son ami, en me disant que peut-être, se serait pas si bien ! Mais les choses ont pris une tournure que je n'imaginais pas et c'est encore mieux que ce que je pouvais penser et c'est vrai, j'ai peur de perdre ça et bien plus encore.

"Euh... Je sais... je sais pas Jonas... J'aime bien me dire que c'est juste mon charme irrésistible qui t'as fais... craqué, mais là j'ai juste l'impression de t'entendre !"

Je lui souris en l'embrassant sur l'épaule, pour essayer de détendre l'atmosphère, de le rassurer. Mais je ne sais vraiment pas quoi dire, parce que je ne sais pas ce qui lui passe par la tête. J'aime me dire que c'est juste moi, mais c'est peut-être pas le cas. Je pense pas qu'on puisse vraiment le savoir. Il a jamais été attiré par les mecs avant, bien au contraire. Mais je sais pas. A vrai dire, j'aurai même du mal à affirmer à cent pour cent que je le suis vraiment moi, puisqu'il n'y a jamais eut que Jonas qui m'ait attiré. Mais je préfère simplifier les choses et me dire que je le suis, dans son cas, c'est pas pareil.

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J'ai envie de croire que notre relation à Jonas et moi est plus forte que tous le reste, que le lien qui nous unis est plus fort que la merde qui pourraient nous séparer. Quand je dis relation, je veux pas dire le fais qu'on sorte ? Ensemble... Juste tout ce qu'on est depuis dix ans. Parce que malgré tout ce qui à pu se passer entre nous. On est toujours resté ensemble, on est capable de tout affronter ensemble, le bon comme le mauvais et même quand on en vient à se séparer, on revient toujours vers l'autre, sans même s'en rendre compte ! On peut parler de tout et de rien, tout se dire, tout faire ensemble. Au final on se supporte toujours et on peut pas rester séparer. Alors peut-être que oui, je pourrais le croire quand il me dit qu'il ne me laissera jamais tomber...

"Je te crois trésor... Et moi aussi j'ai peur de tout ça tu sais... J'ai pas envie d'écouter, ni de croire ce qu'on pourra me dire... Et j'ai pas non plus envie que quelqu'un vienne gâcher ce qu'on a. Et... ça l'est tout autant pour moi... T'as pas besoin de maîtriser quoi que se soit, contente toi juste d'être Jonas, parce que c'est comme ça que je t'ai... que je tiens à toi ! Et puis ce qu'on doit... maîtriser, on l'apprendra ensemble ?! Ok ça semble complètement niais ce que je viens de dire... Mais moi aussi je veux que ça marche !"

J'écoute ce qu'il a à dire et je souris, je crois que je l'aime encore plus quand je l'entend dire ça, parce qu'il a juste complètement raison à mes yeux, on aime quelqu'un pour ce qu'il est et pas pour son sexe et moi j'aime Jonas pour tout ce qu'il est, définitivement. Je me fou d'être dans la merde jusqu'au coup et de tout le reste, je suis juste complètement fou de Jonas et si je m'en doutais pas déjà avant, maintenant, j'en suis juste sûr.

"Oui, c'est exactement ça que je veux entendre... Merci ! Je crois... que tu as raison et ça me rend juste encore plus dingue de toi... Ouais je crois juste qu'on aime les personnes qu'on doit aimer et moi... Et bien ... Voilà quoi, c'est toi !"

C'est à mon tour de m'embrouiller encore une fois, parce que j'ai juste peur de lui dire un truc qu'il sait déjà. Trois mots qu'il sait déjà que je pense et que j'ai même déjà sorti un peu sous la contrainte, mais que je n'arrive pas à sortir maintenant, juste par peur. Je le serre encore un peu plus fort contre moi et lui embrasse le front en lui caressant doucement le dos. C'est apaisant d'être ainsi, ça fait du bien.

Jonas & Nils. Le mensonge est dangereux, le risque est de finir sois-même par y croire.

Je souris quand il me prend les mains. J'aime bien cette facette là de lui, son côté calme et doux. Il est rassurant, c'est rassurant de voir qu'il a même pas besoin de parler pour réussir à m'apaiser un peu. Bien sûr, je sais qu'il est comme ça que provisoirement, qu'il va redevenir le Jonas que je connais depuis tant d'années. Mais je voudrais le changer pour rien au monde ce Jonas là. C'est juste bien de savoir qu'avec lui, finalement, j'ai tout, un meilleur ami avec qui faire des conneries et à embêter, avec qui rire et parler de tout et rien et quelqu'un qui peut te rassurer juste en étant prés de toi.

"Je te l'accorde, c'est complètement niais... mais ça te vas bien... Le fameux Jonas que je connais, c'est quand il est lui même que je le préfère... pas quand il est entouré de sa court... mais je vois ce que tu veux dire, moi aussi j'aimerai n'en avoir rien à faire, mais c'est pas le cas ! ça l'est... un peu idiot, mais ça nous va bien non ?"

Je souris à la fin de ma phrase, parce que c'est vrai que ça nous va bien, un truc un peu idiot pour deux idiots comme nous. Mais c'est vrai que c'est aussi rassurant... De savoir qu'on peut juste avancer comme ça et apprendre ensemble, ce que c'est que d'être ensemble ? J'aime savoir que Jonas en sait plus que moi sur certaine chose, qu'il peut juste me les apprendre... Mais c'est aussi rassurant de juste ce dire qu'on est à égalité sur ce sujet là et qu'on va juste voir ensemble ce que ça peut donner et faire à notre façon et comme on en a envie. Je rougis quand il me donne ce surnom, ok ça aussi c'est un peu niais, mais j'aime beaucoup aussi... Je crois qu'il va falloir que j'accepte que ça le soit un peu de temps en temps, niais et qu'en plus, j'aime bien ça. Mais on changera pas ce qu'on est totalement, c'est juste que de temps en temps, on a juste besoin d'arrêter de se provoquer, pour se rassurer.

"Et sinon, tes chevilles vont bien ? Y a qu'avec toi que j'ai envie de ça aussi... Parce qu'il n'y a qu'avec toi que je suis aussi bien ! Et avec qui j'ai pas peur d'agir..."

Je crois que ça deviendra jamais totalement niais avec Jonas, parce que ça nous changerai juste totalement et on est pas comme ça. Je pense qu'on aimera toujours autant se provoquer, se chamailler et tout ce qui nous caractérise. Mais je pense aussi, que malgré tout, on en a besoin de l'être un peu de temps en temps et de se rassurer. Parce que ouais, j'aime malgré tout quand il est niais, quand il est doux et qu'il me caresse la joue comme il le fait maintenant et j'aime le regarder aussi, alors c'est ce que je fais et je lui souris et le serre un peu plus fort contre moi, pour qu'il arrête de trembler.

"Dis Trésor... Tu t'es remis de tes émotions pour qu'on puisse sortir de la douche ?"

Jonas & Nils. Le mensonge est dangereux, le risque est de finir sois-même par y croire.

Je crois que je ne me moquerais plus jamais de ces gens qui deviennent un peu débile quand ils sont en couple et amoureux... Parce que je suis complètement débile actuellement et le pire, c'est que j'aime ça ! Pas tout le temps, parce que je veux pas perdre ce que j'ai depuis des années avec Jonas, mais ouais, j'avoue que j'aime bien être un débile amoureux avec lui de temps en temps. Et rien que cette idée me fais un peu sourire, parce que même rien qu'à moi, j'ai encore du mal à me dire que j'aime Jonas et pourtant je le sais.

"Je sais pas non plus... Mais c'est un peu la fierté de ma vie là tout de suite... Euh... Je peux pas dire comme toi là, j'ai envie, mais j'ai juste la trouille, je suis pas sûr d'en crever d'envie, mais ça pourrait être intéressant !"

Je vais pas mentir, je crois que ça me foutra toujours autant la trouille jusque ça arrive, que d'autre sache pour...nous. Ce que j'aimerai, c'est juste passer de l'étape de personnes ne sait à tout le monde, enfin beaucoup, le savent, sans passer par celle où on doit le dire. Mais je ferais pas marche arrière, c'est ce que Jonas veut et s'il en est sûr, alors je lui fais confiance et je le suis sans poser de questions et puis j'ai pas non plus envie de devoir me cacher comme si j'en avais honte, comme si j'avais honte d'être avec lui, parce que c'est très loin d'être le cas.

"Moi aussi... Moi aussi je suis heureux d'être avec toi, vraiment Jonas !"

Je souris comme un idiot, parce qu'il n'imagine même pas à quel point ce qu'il peut me dire me fais plaisir, mais c'est le cas, vraiment et ça me rend juste un peu plus accroc à lui encore. Une fois que nous sommes décidé à sortir, j'attend qu'il se lève et sorte de la douche avant d'en faire de même. Et le moins que l'on puisse dire c'est que le changement de température est saisissant, je suis pris de tremblement et me réfugie sans me faire prier, dans la serviette et les bras de Jonas. Je le regarde et lui souris. Merde, j'ai vraiment pas envie que tout ça s'arrête.

On sort enfin de la salle de bain et je suis ravie de constater qu'il n'y a aucun bruits dans la maison, que nous sommes toujours seuls et vu la situation, heureusement. Parce qu'en plus d'être nu, collé l'un contre l'autre sous une serviette, on a vraiment l'air de deux crétins à se déplacer jusqu'à sa chambre dans cette position et ça me donne juste envie de rire, ce que je fais d'ailleurs jusqu'à ce qu'on se retrouve une nouvelle fois dans sa chambre. Une fois dedans, je jette un rapide coup d'oeil à celle-ci, elle est véritablement dans un triste état et il serait pas bien difficile de deviner ce qu'on a fait. Mon sac est toujours dans un coin, il n'a pas bougé, les draps de son lit sont froissé et surtout, la totalité de nos fringues traînent un peu partout dans la pièce. Mon attention se reporte vite sur Jonas qui passe ses bras autour de mon cou et m'embrasse et je répond le plus naturellement du monde à cet échange en posant mes mains dans son dos. Merde, j'ai définitivement pas envie de devoir arrêter ça.

Jonas & Nils. Le mensonge est dangereux, le risque est de finir sois-même par y croire.

Je crois qu'un côté de moi n'a toujours pas grandit, enfin surtout quand je suis avec Jonas parce que j'aime juste faire l'idiot et qu'il est pas vraiment en reste non plus. Et c'est juste bien de continuer à jouer et rire comme des enfants, sans se prendre la tête, sans penser à rien. Juste rire comme des idiots d'un truc complètement débile et même en le voulant, je pourrais pas m'empêcher de rire quand on a l'air aussi idiot qu'en se baladant comme ça dans un couloir.

"Et tu oses me dire que je suis sadique ? Alors que tu avoues adorer choquer les gens et surtout me voir gêné... Je crois plutôt que c'est toi ! Et je suis désolé pour moi d'avoir à avouer ça... Mais je crois que je pourrais même pas t'en vouloir de le faire !"

Je lui souris et lui tire la langue. C'est vrai que je serais sûrement gêné, parce que j'ai pas vraiment l'habitude de m'afficher avec quelqu'un étant donné que je ne l'ai jamais fais. Mais quand on est tout les deux, je suis plutôt à l'aise, alors je me dis qu'il me faudra un temps d'adaptation, mais je finirais par ne plus être gêné. Et puis surtout, même si c'était le cas, à partir du moment où il me touche, enfin où il montre un minimum de tendresse envers moi, c'est juste impossible pour moi de lui en vouloir.

Je me blotti encore un peu plus contre lui et niche ma tête dans son cou, déposant quelques baisers sur celui-ci lorsque je l'entend répondre à sa mère. Je n'arrive pas à empêcher le soupir qui passe mes lèvres, frustré de constater que c'est finit, qu'on est plus dans notre bulle et qu'il va falloir revenir à la réalité. Toujours contre son cou je dis :

"Je crois qu'on va être forcé de remettre nos fringues..."

Je soupire encore un peu plus, moi non plus j'ai vraiment pas envie de partir, de devoir recommencer à faire semblant et surtout de le lâcher. Merde je vois même pas un truc positif à ne plus être avec lui. Je me dis juste que je vais me sentir bien seul d'un coup, obligé de retourner chez moi.

"Moi non plus j'ai pas envie Trésor... Mais je crois qu'on a pas le choix..."

Jonas & Nils. Le mensonge est dangereux, le risque est de finir sois-même par y croire.

Pourquoi je lui ai dis ça ? Pourquoi je lui ai dis que j'étais incapable de lui en vouloir bien longtemps, pourquoi j'attise son ego surdimensionner ? Et pourquoi je lui fais comprendre à quel point il a le pouvoir sur moi ? Je connais pourtant Jonas et sa vantardise exceptionnel ! Et pourtant je persiste pour en rajouter un peu. Je dois aimer le voir se vanter comme ça... Ouais en faite, j'aime bien, j'en arrive même à lui trouver un côté adorable, presque innocent quand il est comme ça et c'est vraiment pathétique de ma part.

"Ouais ça va, t'es plutôt pas mal..." Ok premier mensonge de la journée, parce que je le trouve pas juste "pas mal" ce mec. "Et ne te vantes pas trop, c'est juste que j'ai absolument aucune volonté pour t'en vouloir, mais je suis pas vraiment un exemple !"

Je souris et l'embrasse également, il aime bien me provoquer, il continu encore, mais moi aussi j'ai encore assez d'énergie pour le faire alors je ne m'en prive pas.

"Tu sais Trésor... Même s'ils s'en foutaient, je me pointerai pas devant eux à poil, avec toi à mes côtés."

Je me moque un peu de lui, histoire de détendre un peu l'atmosphère, que se soit moins... chiant, parce que ça l'est et surtout pour le voir sourire. Puis je m'en vais chercher mes fringues, éparpiller dans les quatre coins de la pièce, je ne sais même plus lesquels sont les miens. Je me rhabille au ralenti, pas vraiment pressé d'avoir terminé.

Une fois chose faite, je lui souris un peu tristement et l'enlace rapidement lorsqu'il vient m'embrasser, pour profiter jusqu'au dernier moment. Je crois que ça faisait très longtemps que j'avais pas passé une aussi bonne journée en venant chez lui... Même si elle était un peu étrange à certains moment. Mais ouais, elle m'a juste donné envie qu'elle ne se termine jamais. Je me détache finalement de lui et attrape mon sac, qui n'a servit que d'alibi puisque je ne l'ai pas ouvert, avant de le suivre à l'extérieur de sa chambre pour descendre voir sa mère et sûrement lui dire au revoir, en traînant les pieds.

Jonas & Nils. Le mensonge est dangereux, le risque est de finir sois-même par y croire.

C'est vrai qu'on ne peut pas dire que je lui complique la vie... Enfin, pour ce qui est de me faire craquer et d'obtenir tout ce qu'il veut de moi. Parce que pour le reste, je crois que je l'ai compliqué plus que je ne le pourrais et plus que je ne l'aurai voulu aussi... Mais, et c'est peut-être égoïste, j'arrive plus trop à m'en vouloir de tout ça. J'arrive pas à me dire que j'ai juste foutu le bordel dans sa vie et continuer à m'en vouloir, parce que pour le moment tout est... parfait ou presque en tous cas, c'est juste tout ce qu'il me faut pour être juste bien !

"Je sais que j'ai absolument aucune volonté avec toi... Mais n'en profite pas, ça pourrais changer ! Et j'aime moins ce surnom... Je suis pas niais d'abord..."

Je dis la fin de ma phrase sur le ton d'un enfant de dix ans qui se mettrai à bouder, mais j'oublis bien vite tout ça pour simplement sourire et profiter de ses lèvres contre les miennes et de ces derniers instants dans notre bulle, avant de retourner à la dure réalité. Mon dieu, il a raison, je suis vraiment niais.

"Un jour ils n'auront plus aucun réel pouvoir sur nous et on pourra juste s'en fiche complètement que ce qu'on fait leur plaise ou non... "

C'est vrai, ils ne pourront pas toujours nous dicter nos agissements, ni avoir le contrôle sur nous. Ils commencent même déjà à le perdre avec le temps. La seule question, c'est dans combien de temps on serra juste libre de faire ce que l'on veut. Je continu de lui sourire, j'ai l'impression de lui dire adieu alors qu'on se reverra sûrement très vite, enfin, ce qui m'aurait semblait très vite il y a encore quelques temps et qui va me sembler une éternité maintenant !

"Putain Jo'... J'ai vraiment pas envie de te laisser !"

C'est vrai, je suis totalement et définitivement niais. Non en faite, j'ai surtout peur que tout s'arrête une fois que je serais sorti de chez lui, un peu comme si je me réveillais et ça me fout juste une trouille pas possible. Mais pourtant, il faut bien que je finisse par partir, je n'en ai pas l'envie, mais surtout pas le choix. Je soupir fortement, l'embrasse une dernière fois et je me décide enfin a traverser le pallier pour descendre les escaliers.

Jonas & Nils. Le mensonge est dangereux, le risque est de finir sois-même par y croire.

Ok, je voudrais lui dire que je suis pas gêné et que surtout il n'est absolument pas la cause de toute cette gêne. Mais j'ai promis de pas mentir et c'est à l'heure actuelle le plus gros mensonge que je pourrais faire. Et puis cette pensée m’horrifie et je me jure intérieurement de remédier à tout ça très vite, mais ça me plait un peu beaucoup qu'il me trouve mignon quand je suis comme ça. Et ce mec à définitivement grillé les derniers neurones qu'il pouvait me rester.

"Jonas, de nous deux c'est toi qui l'est le plus actuellement !"

Je souris et lui tire la langue, plutôt content de ma petite provocation pour lui signaler qu'il n'est pas en reste là de suite côté niaiseries. Et puis je me sens con de lui avoir dis que plus tard on pourra faire ce qu'on veut, quand on veut sans se soucier de ce que pourront penser nos parents, parce que je me souviens, que peut-être plus tard, on sera plus vraiment ensemble... Et que tout ça, on le fera chacun de notre côté. Et cette pensée me fout juste la trouille, mais je préfère ne pas m'y attarder pour le moment et garder ce qu'il y a de chouette dans ma vie et actuellement, c'est Jonas !

"On peut faire ce qu'on veut... Enfin presque... Il faut juste éviter de les mettre au courant ! Et puis, j'ai trouvé ça plutôt amusant de te voir faire comme si tout avait l'air normal devant ta mère, alors que t'avais juste envie de te mettre à poil au plus vite..."

Ok, je suis un enfoiré et je suis pire que lui pour le coup. Je l'assume, mais je le taquine pour la bonne cause, pour le taquiner un peu et l'agacer, qu'il soit un peu moins...triste ? Ouais j'ai pas d'autres mots... De voir l'enfoiré que je suis partir ! Si j'étais pas déjà sûr de pensé à Jonas de l'instant ou je passerais la porte de sa maison, jusqu'au moment où on se reverrait, là j'en ai la certitude avec la façon dont il m'embrasse. Ce type va me rendre complètement fou et j'ai du mal à reprendre mes esprits une fois qu'il cesse.

"Je te le promets... Y a encore pleins de trucs que tu m'as pas fais réviser en plus ! Je veux pas perdre la main... Et tu sais très bien que moi non plus je peux pas..."

Ok, c'est un peu ma façon de lui dire que je l'aime, même si c'est un peu con. Je lui souris tendrement une dernière fois et termine de descendre les escaliers en soupirant, pour montrer à sa mère qu'on est là et que nous avons finis nos fameuses révisions.

Jonas & Nils. Le mensonge est dangereux, le risque est de finir sois-même par y croire.

Il m'a rendu sadique et je l'ai rendu niais... Punaise, c'est vrai que quand on y pense, lui et moi c'est un peu comme le jours et la nuit. Même si je persiste à dire que je ne suis pas niais... Je suis juste... plus sensible, ou je ne sais pas... Mais oui, on est les extrêmes opposées pour certaines choses, beaucoup même ! Mais ne dit-on pas que les opposés s'attire ? Et puis on arrive à se trouver des points communs, nos caractères sont juste très différents.

"On est quitte ouais... Mais je ne suis pas niais !"

Ouais, je continu de faire le gamin, mais j'aime bien. Mais j'ai un peu besoin de prendre ça à la rigolade pour oublier le fait que je pourrais rester dans le couloir avec lui indéfiniment.

"Un salaud... Tu n'as pas eu l'air de m'en vouloir bien longtemps en tous cas, parce que je te revois très bien en train de me supplier de continuer..."

Je le taquine encore un peu, j'aime bien, c'est vrai qu'il m'a peut-être rendu un peu sadique... Et c'est vrai aussi que là je suis un peu salaud, je veux bien l'admettre ! Mais j'aime juste être comme ça avec lui et il me le rend bien et puis il finira par me le faire payer de toute façon, alors autant en profiter tant qu'il ne peut pas !

"Moi aussi j'aime bien et comme prof' t'es pas mal non plus..."

Je finis enfin de descendre les marches de l'escalier et me retrouve devant la porte. Sa mère vient nous voir et je lui souris, affirmant qu'on a effectivement bosser dur et c'est pas totalement un mensonge, on n'a juste pas travailler sur ce qu'elle imagine... Je la salue et ouvre la porte en me tournant une nouvelle fois vers Jonas. Décidément, je n'ai pas envie de partir, mais je vais pas rester planté ici indéfiniment, j'aurai l'air un peu con !