Tu marches seul dans les rues bondées. A cette heure ci il y a toujours du monde. Trop de monde. T'évites ceux que tu connais, t'as pas envie de serrer des pognes juste pour faire jolie. Les mains dans les poches. T'es bien comme ça, la tête dans les nuages.

Tu ne la vois pas encore. Elle n'est pas loin de toi mais, - peu etre - qu'au final meme elle tu ne souhaite pas la croiser. Tu sors juste une clope de ta poche arrière, t'écoute les musiciens qui peuplent les rues. t'aimes ça, tellement ça, tout oublier en te laissant bercer par une musique. Tu passe devant pas mal de bars mais, tu n'y rentres pas. Aujourd'hui sera une journée sans connerie, sans folie. t'es tranquille et t'as envie de le rester.

Tu tire une autre bouffée de ta cigarette. T'admires la fumée qui danse sous ton nez, un p'tit sourire en coin. Et la, un bruit, juste un te sors de tes songes, bordel pour une fois que t'avais envie d'y rester, dans tes fameux rêves éveiller. Tu soupire meme si au fond, tu le sais que ce n'est pas bien grave.Tu te tournes vers la petite voix qui ta fait revenir a la réalité de plein fouet. Amber ! Fallait t'en douter. T'as pas envie de la voir mais, encore moins de la fuir. Tu les connais par cœur ses discours. Pourtant - tu sais pas trop pourquoi - tu lui souris avant d'allez vers elle.

Hey ! Tu va bien ?  

Toi t'as juste envie d'un café, de te poser. Mais, ce programme la tu te le garde pour un autre jour, t'es bien obliger. T'es la planter comme un con, tu ne fais pas attention aux regards qui se posent sur toi, ça aussi t'as envie de l'oublier un peu.

Tu passe une main sur ta nuque, tu fais comme si le fait de la voir était incroyable. T'as envie de partir en courant. sauf que tu reste la, a attendre que le temps passe. Que la journée prenne fin. Tu t'sens un peu idiot d'avoir autant envie de te casser comme ça , comme un lâche. Mais, t'y peux rien, t'aimes pas les gens. Ou parfois , juste un peu.

 
Tu la vois, elle vient vers toi. C'est pas que sa t'agace. Enfin si un peu. D'ailleurs sa doit se voir, que ton sourire est un peu trop grand pour etre vrai. Pour etre ton sourire a TOI. Il suffit de te connaitre, ne serait ce qu'un peu pour savoir que t'es jamais bien content de voir quelqu'un.Au fond t'en sais rien si tu va bien ou non. Sauf que tu fais comme tout les con de cet terre. Tu mens.

_ Ouais, nickel !

Tu jette ta clope. T'aimes te dire que - meme ça - sa en fait craquer plus d'une. Quand t'y penses tu te demande pourquoi, elle, tu te l'est jamais faite. Ou au moins, pourquoi t'as jamais essayer. Elle est belle, populaire, comme toi. Y a juste un truc qui cloche. C'est la seule fille de ton entourage que t'as connu gamine. Sa te bloque.

Au fond t'aimerais bien mais, a quoi bon. Tu la protège. De toi. De ce que tu es. Du connard qui vit en toi, et qui se montre encore plus lorsqu'une femme se trouve a coté de ta petite personne. Tu souris. t’arrête pas d'mentir, t'as vie tourne autours de ça, du mensonge. Malgré tout, aujourd'hui, t'es de bonne humeur.

Un café. pourquoi pas. t'en crever d'envie il y a quelques secondes alors sa ne se refuse pas. Tu connais ses discours par cœur, au pire tu fera juste semblant d'écouter. Voila ce que tu te dis. Tu tente d’être gentil avec elle, de lui faire comprendre que sa ne te dérange pas trop de l'avoir croiser.

_ Oui j'suis tout seul, j'en avais marre des cons du bahut ! - Tu marque une pause, tu souris et tu reprend - Va pour un café !

Pour une fois t'es francs. Tu tourne pas autours, t'évite pas les questions et tu t'barre pas sur une route plus facile. Oui se sont des connards a tes yeux. Au moins c'est dit.

Tu regarde ses sacs. Au moins le shopping c'est moins dangereux comme drogue, enfin sa dépend ce qu'on a sur notre compte en banque quand t'y pense. t'as pas envie de parler, comme d'hab t'as envie rien, alors tu ne sais meme pas pourquoi tu continue a parler.

_ T'a encore était faire une virer shopping a ce que je voit !

Tu souris. Tu pari sur une robe. T'aimes parier. Même si c'est juste avec toi. Tu tente de voir ce qu'il y a de beau aujourd'hui. Le temps, déjà, sa brûle pas la peau mais, sa ne la gèle pas non plus. C'est doux. Ton humeur aussi pour une fois, elle est plutôt agréable. Pour toi comme pour les autres. Et puis, t'es tranquille. Y a juste Amber mais, elle est pas bien chiante, en tout cas elle l'est moins qu'au lycée. Dehors, on a un peu le droit d’être des gens juste normaux.

 
Tu l'écoute, apres tout qu'est ce que tu peux faire d'autre, fuir, t'en a pas vraiment envie, t'en rêve mais, t'as tout simplement la flemme. Alors tu la suis, en regardant ailleurs, tu murmure juste un petit "ok" quand elle se met a parler de fringues. T'as beau tenter d'y mettre du tient t'y arrive pas. T'est comme ça, t'as jamais appris a écouter, on t'as juste appris a faire de beau discourt qui ne mène nulle part, on t'as pas appris grand chose quand t'y pense.

Tu te pose au café, et tu tapote la table avant de lancé un regard a l'une des serveuse, la plus belle d'ailleurs, tu calcul tout, meme ça. Elle s'approche et tu commande un café bien noir, bien serrer, le genre qui te donne envie de recracher la tasse a peine après l'avoir fini. Mais, t'as l'habitude et puis sa fait plus viril qu'un simple thé a la menthe. Tu te retourne enfin vers Amber, pendant une fraction de seconde t'avais presque oublier qu'elle étais la.

_ Heu ... non j'suis pas partis, mon père a voulu que je le suive en France et au Japon mais, j'avais pas envie. Et toi t'es partit ?

Tu t'emmerdes et bien que tu tente de faire bonne figure sa se voit. Au fond tu ne connais rien d'elle, c'est juste une inconnu de plus a tes yeux sur cette foutu terre. Tu mate la serveuse de temps en temps, elle le voit et ça n'a pas vraiment l'air de la gênée plus que ça. Tu sera ou venir la prochaine fois que t'auras besoin de tirer un coup.

Ton café arrive enfin, t'écoute pas vraiment ce qui se trouve autours de toi, a part peu etre le bruit du vent qui s'engouffre dans les rues et fait danser les feuilles des maigres arbres qui entoure la place ou se trouve le café. Tu met pas bien longtemps à la boire cette boisson amer. Puis ton regard se pose sur Amber et tu ne peux t’empêcher d'ajouter.

_ C'est vrai ce qu'on dit sur toi au bahut ? Que tu t'es fait tout les mecs de ta classe ?

Non, c'est a peine de la provocation. Mais, tu la trouve plate cette conversation et lorsque tu n'est pas obliger de passer pour le petit fils a papa parfait, faire chiez le monde t'adore tout simplement ça. Et puis c'est vrai après tout que t'entend ça en ce moment, t'as juste envie de savoir, quitte a ce que sa la mette mal a l'aise, au moins t'auras l'impression de causer de quelque chose d’intéressant. A tes yeux, la banalité, sa t'emmerde juste. Tu veux te surprendre, toujours plus chaque jours, provoquer les gens, les mettre mal a l'aise, les faire réagir, t'aimes pas la froideur, et tu fera tout pour ne pas sombrer dedans quitte a te de temps en temps avoir appel a un peu de violence.

 
Quel conne p'tain ! La seule réponse qu'elle trouve a te sortir c'est de l'eau dans la gueule. Peu importe que tu la connaisse depuis que t'es gamin, peu importe que ce soit une fille, la t'as juste et tout simplement envie de lui en retourner une. Mais, t'as pas envie de tomber aussi bas pour une fois. Puis tu le entends ses voix remplies se conneries. Tu te tourne d'abord vers Amber, tu commence par regler ses comptes la en premiers.

_ Ho ça va hein pauv conne ! Et non j'suis pas jaloux, de quoi d'ailleurs ?! ha et pour finir, compte pas sur moi pour te sauter ma belle, les thons très peu pour moi.

Tu serre les dents. C'est con mais, tu crois que tu regrette un peu de lui avoir dit ça. parce que tu ne le pense pas, t'as meme pas envie de continuer sur ta lancé, tu ferme ta gueule , en sachant bien sur que tu ne va pas tarder a la rouvrir. Ta haine, elle est bien loin d'avoir disparu et les deux trois couillon qui se trouve face a toi, t'as encore moins envie de les épargner. Tu te lève d'un bond , il on beau rire , sa ne va pas durée bien longtemps. Tu saisi par le col celui qui viens de te parler, avant de le jeter par terre. Un vulgaire sac de sable aurais eu le meme traitement, quand t'es comme ça, tu t'en fous bien de ce que pense et ressens l'autre.

_ Ecoute moi bien petite merde ! Je ne sortirai jamais avec cette pouffiasse c'est compris ?! Et fou toi encore de ma gueule et je te jure que tu va le regretter.

Tu te tais. T'attend juste de voir sa réaction, et connement, aussi celle de Amber. Quand t'y pense, elle ne t'as jamais vue comme ça.

 
T'es pas prêt de changer. cette haine qui vis en toit grandis un peu plus chaque jours qui passe. t'en peux plus de ta vie en ce moment, et encore, ce n'est pas fini, au final tout ça, ce n'est rien, c'est pas la première fois que tu a affaire a des cons. C'est juste que t'as besoin de gueuler sur quelqu'un. T'as besoin de sortir la rage qui t'habite depuis que t'es né. T'aurais presque envies que les mecs ripostes pour leurs faire payer mais, ils ferme leurs gueule. Ils le savent au final que c'est sage de te foutre la paix. Amber elle ne l'as pas compris. Enfin elle le sais surement mais, elle a le courage de te balancer ça a la gueule. C'est la première fois depuis longtemps que tu la voit dire quelque chose comme ça. Tu crie au mecs qui ont encore entrain d'assister a la scène de se casser et les soumis qu'ils sont exécute tes ordres. Puis tu te retourne vers elle, tu la prend par le bras non sans violence, tu la traîne dans la ruelle juste a coté du bars et t'as pas envie de laisser passez ses paroles. Personne ne dit rien. Encore une fois tu est entourer de lâche.

_ Ta gueule Amber ! je sais très bien qu'on m'aime pas, qu'on a juste peur de moi mais, je m'en fou de ça , je m'e fou d’être seul ! Et ben va y , sort avec l'une de ses merdes, qu'est ce que tu veux que sa me foute ?

T'aurais envie de lui dire que malheureux, tu l'es déjà mais, t'en a déjà trop dis. Tu avance vers elle, jusqu'a la coller au mur, tu ne bouge pas, tu te serre contre elle. Tu luis fait comprendre que personne ne lui parle comme ça, meme pas elle. T'es juste un minable. Au fond de toi t'en a conscience et sa te ronge.

Tu plonge ton regard dans le siens. le fait que tu lui fasse peur ne serais pas étonnant, après tout elle ne t'as jamais vue ainsi. Elle le sais que t'es pas vraiment un mec bien. Avec ton air supérieur, tes pics a répétition a ceux qui sont trop faibles pour y répondre, ta putain de colère et ta méchanceté gratuite, ça elle le sais mais, elle ne connais pas cette violence extrême qui vis en toi. Enfin, elle ne la connaissais pas. Tu prend conscience de ça et tu la lâche, tu recule, et tu soupir.

_ Pardon Amber ! J'aurais pas du m'emporter comme ça après toi ...

T'as beau etre un connard fini, tu sais au moins t'excuser et sincèrement. des que tu pense quelque chose, tu ne peux pas t’empêcher de le dire que ce soit un compliment ou une insulte, t'es comme ça depuis tellement de temps que t'as arrêter de compte les années.

 
D'accepter d’entendre ce que les gens ... bien sur que tu en est capable mais, la tu n'en a pas envie. T'en est capables mais, c'est juste que tu n'en a jamais envie, ce n'est pas pareil. Tu soupir, regrettant presque tes excuses parce qu'en réalité tu trouverais presque qu'elle mérites ce que tu viens de lui faire, qu'au final tes mots ne sonner pas si faux que ça. Ce n'est pas le cas mais, tu aimes te dire que si. Tu la regarde, presque blasé par la situation, comme si tu n'avais pas asse d’emmerder en ce moment, en plus il faut que tu te tape la colère d'une conne. Oui tu aurais du te la fermer tout a l'heure, ça ne fais aucun doute, tu n'en serais pas la sinon sauf que ton ego a toi aussi viens d'en prendre un coup et te mentir en te disant que tu a raison est bien plus agréable.

_ C'est bon t'as finis ? T'as passé tes nerfs sur moi, moi aussi, on est quitte non?

T'as juste envie de rentrer chez toi, et de ne plus y pensé. Ta violence te ronge, tu fais tout pour t'en débarrasser mais, c'est plus fort que toi, t'as la sensation qu'elle te court après comme une malédiction. Tu bouge un peu, faisant un minuscule allez retour comme pour insister sur le fait que tu n'aimes pas être la, que tu déteste cette situation sachant très bien que tu n’arriveras pas a te mentir encore bien longtemps. Tu commence a en avoir marre de toujours dire ce que tu pense, c'est plu fort que toi et sa te fou de plus en plus dans la merde, tu en a aussi marre de pas mal d'autres choses mais, ça tu préfère ne meme pas y penser.

_ Ha au fait, t'es pas une pouffiasse !

Tu lui dis ça d'un air détaché alors que tu sort une clope de la poche de ton jeans. Tu le pense. Tu sais mentir mais, tu n'aimes pas le faire, sauf peu être a tes parents, a force se serai presque devenu un jeu, un peu dangereux certes mais, horriblement additif. Tu lui tend une cigarette sans dire un mot, tu ne veux pas être en guerre avec elle. Tu ne la crains pas, il n'y a pas de raison, c'est simple, tu ne veux juste pas perdre l'une des rares personnes pour qui tu a de l'affection, parce que tu le veuille ou non c'est le cas.